Diffusion 10.06.2023
Le 14 juin, les femmes sont atendues dans la rue pour participer à la grève des femmes. Dans le Vallon de Saint-Imier, l’Eglise protestante entend elle aussi marquer le coup. Issu de ses rangs, le groupe Mille et une femmes (Meuf) propose une mini-grève. Le temps d’un repas, les femmes mettront les pieds sous la table. Par cette action, l’initiatrice du mouvement Meuf, la pasteure Maëlle Bader, entend sensibiliser à la thématique de l’égalité avec la volonté de ne pas heurter. Une recherche du consensus qui se traduit par la mise sur pied d’une action symbolique. “Le 14 juin, des hommes pasteurs organisent un repas de midi avec l’idée que les femmes n’aient pas à cuisiner. Libre à elles de participer au dîner ou d’y envoyer leur famille pour profiter d’un moment de tranquillité, lire, prendre un bain ou aller manifester.”

Ecoutez l’intégralité de la chronique :
Mine de rien, Meuf fait avancer la cause des femmes depuis ses débuts, il y a deux ans. Au travers d’activités, comme le yoga, les tentes rouges de parole ou des séances de café-tricot, le cercle féminin offre un espace de partage et d’échanges, tout en nourrissant un besoin de sororité et de solidarité. Maëlle Bader a observé, plus d’une fois, les langues se délier autour de sujets considérés comme tabou. “Coudre des serviettes hygiéniques en tissu, nous a amené à parler de nos flux menstruels, de la fatigue et des coûts liés aux règles, des douleurs aussi et du fait que c’est la première fois qu’on ose en parler devant des inconnues. Cette liberté d’être et de parole, c’est précieux.”


