Diffusion 09.12.2023
Le loup est de retour. Dans le Jura bernois, sa présence est confirmée en plusieurs endroits, où il a été vu et a fait des victimes. Le sujet est sensible. La présence du loup suscite de nombreuses réactions et soulève des questions fondamentales, notamment celles concernant notre relation à la nature et au monde sauvage.
Ecoutez l’intégralité de la chronique :
Respirations a pu s’entretenir avec un éleveur, dont le troupeau de moutons a subi une attaque de loup. De leur côté, deux candidats chasseurs racontent leur rencontre inattendue, un soir où ils testaient un appareil de vision nocturne, non loin de chez le berger interviewé.
Pour l’éleveur de moutons, la présence du loup constitue une source de stress, aussi bien pour lui que pour ses animaux. Le troupeau attaqué peine désormais à quitter l’étable. Quant aux mesures de protection, elles s’avèrent difficiles à appliquer, générant un surplus de travail et ne garantissant pas une efficacité totale.
Le prédateur est l’objet de crainte, mais aussi de fascination. «Nous n’avons perdu l’habitude de vivre avec le loup», observe un candidat chasseur, qui estime que le canidé peut cohabiter avec l’homme.
Dans l’immédiat, afin de maîtriser la croissance exponentielle de la population de loups, la Confédération autorise, depuis le début du mois de décembre, les cantons à procéder à des tirs préventifs. En 2020, la Suisse dénombrait onze meutes et un peu plus de 100 loups, contre le triple actuellement. Les attaques d’animaux de rente par les canidés sont passées de 446 en 2019 à 1480 en 2022.