Diffusion 09.11.2024
On se rend de mieux en mieux compte de la vie qu’ont mené en Suisse les saisonniers, ces travailleurs étrangers « invités » ici pendant quelques mois dans des conditions souvent très précaires, avant d’être contraints à repartir. Or l’une des choses qui témoignent le mieux de leurs conditions d’existence, ce sont les anciens baraquements : des logements rudimentaires dont certains sont demeurés intacts encore aujourd’hui, comme ceux construits par l’entreprise Bührer & Co., au Quai du bas 30, à Bienne. Retour en arrière avec Mariano Franzin, président de l’ITAL : l’institut de tutelle et d’assistance aux travailleurs italiens.
Ecoutez l’intégralité de la chronique :
En plus des complications administratives afin de disposer d’un permis de résidence stable, en plus des déchirements au sein des familles – on connaît à présent l’histoire des « enfants du placard » – et en plus d’une atmosphère ouvertement raciste en Suisse, en témoigne cette fois les initiatives Schwarzenbach, les saisonniers vivaient donc concrètement dans la misère : c’est ce qui a poussé Mariano Franzin à s’engager.
Il a dénoncé les conditions de vie des saisonniers à Bienne, ce qui n’a pas été vu d’un bon œil par le monde patronal et industriel, qui avait tout intérêt à ce que rien ne change. Alors Mariano Franzin a vraiment dû lutter.
Avec le temps, les choses ont évolué, et les saisonniers ont été déplacé. Se souvenir d’eux, de cette histoire qui n’est pas si lointaine puisque le statut de saisonnier n’a été abrogé qu’en 2002, c’est comprendre notre propre passé, pas toujours glorieux, et c’est aussi comprendre un peu mieux ce que vivent certainement aujourd’hui encore certains travailleurs étrangers précarisés.
Pour en savoir plus sur l’ITAL et sur le travail de Mariano Franzin, rendez-vous sur: http://www.italuil.it/index.jsp?id=235&stati=72