Diffusion 10.05.2025

Une messe ou un culte sans chœur n’a pas la même saveur. Depuis 150 ans, les chorales Sainte-Cécile rythment la vie liturgique de nos régions. Aujourd’hui, la Fédération des Céciliennes du Jura pastoral célèbre un jubilé exceptionnel: un siècle et demi d’engagement, de foi et de musique.

Ecoutez l’intégralité de la chronique :

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Marco Roth, président de la Fédération des Céciliennes du Jura.

C’est dans la seconde moitié du 19e siècle que les premières chorales Sainte-Cécile voient le jour dans notre région. Le mouvement prend son envol sous l’impulsion de Joseph Gürtler, enseignant aux Breuleux puis imprimeur à Porrentruy. Entre 1869 et 1874, il fonde plusieurs chorales dans les paroisses du Jura pastoral, espace incluant le Jura et la partie francophone du canton de Berne. C’est de là qu’émerge rapidement l’idée d’une fédération, à cheval sur deux cantons.

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A l’occasion de la fête centrale des Céciliennes, en 2023, 600 choristes se sont rassemblés à la patinoire de Porrentruy, l’église catholique locale étant trop petite pour accueillir une telle affluence. (photo Philippe Girardin)

Le nom de ces chœurs fait référence à sainte Cécile, martyrisée à Rome au 3e siècle. Elle aurait entendu de la musique céleste au moment de sa mort et est, depuis, devenue la patronne des musiciens, ainsi qu’une figure tutélaire des chorales qui portent son nom.

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Dans le cadre des événements marquant le 150e anniversaire de la Fédération des Céciliennes du Jura, une exposition sur les vitraux représentant sainte Cécile a été mise sur pied. Onze églises de la région possèdent un vitrail sur lequel figure la jeune martyr.

Durant leur âge d’or, les chorales Sainte-Cécile a vu jusqu’à 2000 choristes répartis dans 60 chœurs. Aujourd’hui, ils sont 700 dans 45 ensembles. La baisse des effectifs n’est pas un cas isolé: toutes les sociétés locales sont concernées. Mais les défis actuels poussent aussi à repenser les formes d’engagement.

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Comme bien d’autres sociétés locales, les chorales Sainte-Cécile voient leurs effectifs s’effriter au fil des ans. (photo Philippe Girardin)

Marco Roth, président de la fédération depuis 2021, le reconnaît: «Les Céciliennes sont un pilier de l’Eglise qu’il faut consolider». Moins de répétitions, un répertoire plus varié, des chants de Taizé, une place faite à la relève, aux jeunes dirigeants de chœur… autant de pistes pour continuer à faire vivre le chant choral dans les paroisses.

Pour son jubilé, la Fédération a choisi la diversité. Pas de grand événement unique, mais plusieurs rendez-vous dans différentes paroisses. Après le vernissage d’une exposition itinérante sur les vitraux représentant Sainte-Cécile, en février à Saint-Imier, la journée officielle aura lieu le 25 mai à Vicques, et un concert œcuménique est prévu les 25 et 26 octobre à Tramelan.

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