Diffusion 27.09.2025
Dans l’Arc jurassien, entre le 15e et le 18e siècle, de nombreux procès de sorcellerie ont marqué la vie des villages. L’historienne Gilliane Barthe a étudié ces archives et met en lumière la réalité de ces accusations. Loin de l’image de la sorcière au nez crochu et aux cheveux flamboyants, les personnes visées étaient souvent des mères de famille et pas des marginales isolées. Si la majorité des victimes étaient des femmes, des hommes furent également accusés.
Ecoutez l’intégralité de la chronique :

Ces procès reflètent une société traversée par la peur du diable, mais aussi par la peur des voisins. Les accusations naissaient souvent de jalousies, de conflits ou de simples soupçons. Les aveux, obtenus sous la torture, scellaient le destin des accusés.

De récentes études bousculent les idées reçues sur celles et ceux qu’on accusait de faits de sorcellerie, de production de potions « magiques » et autres pactes avec le diable.
Les archives de l’ancien évêché de Bâle ont recensé 987 individus poursuivis pour faits de sorcellerie dans la région.
Pour Gilliane Barthe, cette histoire ne parle pas seulement du passé: la logique de la dénonciation, de la méfiance et de la stigmatisation reste tristement d’actualité.
